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L'histoire complète de ce bijoux qui donne aux manches des hommes une touche d'élégance.
Le bouton de manchette existe depuis plusieurs siècles. Il a été créé plus ou moins en même temps que les chemises. A l'époque des rois de France et notamment sous louis XIV, le cravatier, qui était responsable de choisir et d'ajuster la cravate du roi était aussi responsable de ses boutons de manchette. Et oui, nos rois de France en portaient déjà à leur époque... En fait, on ne sait pas dire exactement à quelle époque les boutons de manchette ont été inventés. Il existerait certaines traces à l'époque des pharaons, on a en effet retrouvé des bijoux proche des momies qui avaient déjà le célèbre mécanisme caractéristique des boutons de manchette. Mais rien de certain et encore moins d'officiel. Mais à l'époque, le bouton de manchette pouvait être déjà un objet publicitaire.
Dans la photo de droite, on pourra voir cette paire de boutons de manchette datant de 1662, qui ont été retrouvées il y a peu de temps et qui ont été créés dans le but de commémorer le mariage de
Charles II d'Angleterre.Il n'existait pas encore les Mug à l'époque, il n'y avait donc pas encore de portrait du roi et de la reine sur une tasse ou une assiette en porcelaine.
Jusqu'en 1850, les boutons de manchette étaient exclusivement réservés aux rois et princes, car le plus souvent en or, argent et autres métaux précieux. Ils étaient le plus souvent sertis de pierre précieuses ou semi précieuses.
Au milieu du XIXème siècle, le bouton de manchette commence à se populariser. Il commence à se décliner dans de nouvelles matières bien plus abordables comme l'acier par exemple. Mais il reste tout de même la signature des classes aisées et garde son rang hautement statutaire. C'est un signe extérieur de richesse et les ornements démontrent le rang de celui qui les porte. Ils étaient le plus souvent gravés avec les initiales du porteur, ou avec les armoiries de la famille. C'était le signe du ralliement à une famille ou un clan. Tout gentilhomme se devait de porter une paire de boutons de manchette. Les boutons de manchette ont longtemps été considérés comme le seul bijoux que l'homme pouvait porter, avec la chevalière. Ils a longtemps été d'usage d'offrir à un jeune homme lors de sa première communion, sa première paire de boutons de manchette, le plus souvent en or, ovale ou carré, avec les initiales gravées. Peut être en avez vous eu vous aussi à ce moment là?
Dans les années 70, le bouton de manchette connaîtra une réelle percée, avec la démocratisation des chemises avec les fentes dans les manches, aussi appelées chemises à poignets mousquetaire. Un poignet qui se replie sur lui même, composé in fine de 4 fentes, qui seront toutes reliées par le fameux bouton de manchette.Dans ces années, le bouton de manchette se démocratise réellement, il est démultiplié à toutes les sauces comme on dit. Aussi bien objet de luxe et de convoitise, hautement statutaire, qu'en étendard publicitaire avec le logo de la marque de ketchup américaine ou de soda, fièrement arboré au poignets des cadres commerciaux des entreprises. Le bouton de manchette sera considéré comme un bijoux fantaisie, disponible dans toutes les couleurs, tailles et formes.
Dans les années 1980-2000, le bouton de manchette sera rangé au placard, limite ringardisé, il ne sera porté que lors des grandes occasions. C'est le rejet des excès des années 1970. Le bouton de manchette aura bien failli disparaître.
Depuis le début des années 2000, le bouton de manchette connaît une réelle renaissance. Comme le phœnix, il renaît de ses cendres. De nombreux designers et maisons de luxe l'ont porté sur les devants de la scène. Le bouton de manchette est un détail subtil d'élégance qui donne une touche d'originalité aux hommes modernes et élégants. Tout le monde peut en porter, le businessman, le dandy ou encore le hipster. Mais chacun en aura un propre à son style. Le bouton de manchette s'est largement démocratisé et existe à tous les prix. De quelques euros pour les boutons de manchette en passementerie, à plusieurs milliers d'euros pour les plus précieux. Il y en a aujourd'hui pour tous les goûts!
Pour revenir sur l'aspect technique du bouton de manchette, notons que c'est un petit objet, qui peut être plat ou en relief, en or argent ou tout simplement en plastique injecté. Il est le plus souvent composé de deux parties, qui une fois rejointes permettront de maintenir la manche en positions fermée. Le bouton de manchette a le plus souvent un axe pivotant (patin basculant), sous la partie ornementale, qui pivote de façon
à s'introduire dans la fente surpiquée de la manche de la chemise. Le système pivote et bloque la manche.
C'est là le système le plus utilisé et le plus simple à produire et surtout à mettre.
Il existe aussi un système de deux pièces de boutons de manchettes, reliées entre elles par une petite chaine
qui maintiens les deux formes entre elles. Dans ce cas, les formes devront pouvoir être introduites dans la fente de la chemise. Il n'y aura dans ce cas aucun système de blocage.
Enfin, il existe les boutons de manchette en passementerie. Ce sont des petits nœuds de soie et d'élasthanne, qui forment deux boules, ou encore un cylindre et une boule. L'une des boules de nœud est pressée pour être introduite dans la fente et relier ainsi les deux parties de la chemise. Le bouton de manchette en passementerie est le bouton de manchette le moins onéreux et le plus sobre. Il se marie le plus souvent à la cravate. Il a aussi le mérite, de part son élasticité, de rester en place et de permettre d'enlever et de mettre la chemise sans avoir à défaire le bouton de manchette. Il est d'ailleurs préférable de mettre les boutons de manchette en passementerie avant de mettre la chemise, c'est plus simple et plus pratique.
Antonio Sanchez
Cravate Avenue.com
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